Proposition
Avec la participation du musée de Préhistoire de Terra Amata à Nice, en partenariat avec la mairie d’Aiguilles, de l’Ecole d’Art céramique de Vallauris, des entreprises EFC-Carrière de Guillestre, SEROR Bâtiment, SAMSE et Queyras Levage et transports, du sculteur Cédric Rouzé et des habitants du Queyras, Charlotte Pringuey Cessac propose un premier projet pérenne dans le Queyras. Ce dernier prend forme autour de trois blocs de marbre rose, disposés le long de la future voie verte entre Aiguilles et Abriès-Ristolas. Le vocabulaire à caractère géologique des pièces en porcelaine est le suivant :
– Empreintes contemporaines de parties corporelles (coude, poignet, genou…) d’habitants d’Aiguilles et du massif queyrassin (enfants et adultes) datant de 2022 réalisés dans le cadre des ateliers de moulage ;
– Empreintes de pierres écrites disséminées dans le Queyras du Moyen Âge à nos jours ;
– Empreintes de vénus, représentations de la figure (fonction cultuelle) issues de différents sites de fouilles (France, Italie, Grèce, …) datant entre – 2.000 et – 27.000 ans ;
– Empreintes d’outils lithiques (pierres taillées à fonction usuelle pour la chasse…) découverts sur le site de Terra Amata à Nice, site des foyers les plus anciens connus au monde, datant de – 380.000 ans. Ce site était un lieu de passage où des tribus préhistoriques installaient régulièrement leur camp le temps d’une saison.
Charlotte Pringuey Cessac a choisi d’incruster des pièces en porcelaine émaillée qui ont vu le jour à Vallauris, haut lieu de la création potière. Ces pièces, installées à la manière de prises d’escalade, ont été réalisées à partir de moulages qui évoquent l’empreinte laissée par l’homme en parcourant son histoire, de la plus lointaine à la plus contemporaine. Vénus et outils préhistoriques moulées sur des vestiges archéologiques conservés au musée de Préhistoire de Terra Amata à Nice témoignent des premières expressions humaines. Ces traces ancestrales côtoient ici fragments de pierres écrites qui jalonnent l’histoire du Queyras et empreintes corporelles d’habitants des villages qui ont bien voulu se prêter au jeu de cet assemblage symbolique de formes.
